
À la fois complexes et diversifiés, les sols sont des écosystèmes riches en biodiversité, vivant en synergie avec les plantes. Qu’est-ce qu’un sol vivant exactement ? Comment l’obtenir et le préserver ? Suivez le guide!
- Qu’est-ce qu’un sol vivant ?
- Texture, structure, matière organique : de quoi s’agit-il ?
- L’impact de la vie dans le sol
- Comment obtenir un sol vivant ?
Qu’est-ce qu’un sol vivant ?
Le sol n’est pas un simple support de culture : il s’agit d’un écosystème à la fois riche et complexe, où les interactions sont nombreuses entre ses divers habitants et leur milieu : nématodes, micro-organisme (champignons, bactéries) etc… On estime qu’un gramme de sol contient un milliard de bactéries, et des centaines de milliers d’espèces différentes ! Tous ces organismes vivants contribuent à la bonne santé du sol, et, en retour, ont besoin qu’il soit en bonne santé pour prospérer.
Texture, structure, matière organique : de quoi s’agit-il ?
Un sol est composé d’éléments minéraux et inertes : sables, limons et argiles, dont la proportion détermine la texture du sol. Cette dernière conditionne les propriétés physiques du sol (porosité, terre légère ou lourde, risque de lessivage …).
Le sol contient également des résidus de végétaux et d’animaux en décomposition : la matière organique. Elle joue un rôle de « colle » en organisant les particules du sol en agrégats et permet d’obtenir la structure grumeleuse tant recherchée. En se décomposant, la matière organique va aussi libérer des éléments chimiques (azote, phosphore, potassium, magnésium…).
L’impact de la vie dans le sol
Par son action, la vie biologique d’un sol remplit de nombreuses fonctions :
- Contribuer à l’alimentation des plantes : par le recyclage de la matière organique ;
- Favoriser la bonne santé des sols et des plantes : champignons mycorhiziens, réduction du développement des pathogènes, équilibre du pH ;
- Structurer le sol : les vers de terre creusent des galeries, travaillent et aèrent la terre tandis que les bactéries agrègent les plus fines particules.
- Améliorer la capacité de stockage en eau du sol.

Fertilisation d’entretien et fertilisation de correction : les deux missions du jardinier
Pour soutenir son sol, le jardinier doit adapter la fertilisation à son état :
- Si le sol est vivant, on le nourrit avec des matières organiques pour maintenir son équilibre.
- Si le sol est appauvri, il faut d’abord lui apporter de la vie avec des micro-organismes avant de le nourrir.
Un sol vivant devient ainsi le meilleur allié pour des plantes en pleine santé.
Comment obtenir un sol vivant ?
Pour obtenir un sol vivant (ou le garder vivant !) plusieurs bonnes pratiques peuvent être mises en œuvre :

Couvrir le sol
Disposer un paillage organique (paillage universel enrichi en fertilisant, paille, feuilles mortes, tontes, chanvre, plaquettes de bois) ou cultiver un engrais vert ne permettent pas seulement d’enrichir le sol. Ces couvertures le protègent aussi des intempéries (pluie, soleil…) et limitent l’évaporation.
Amender la terre
Le compost, le fumier, les résidus de culture, sont des amendements précieux pour le sol. Vous pouvez également apporter des fertilisants organiques, comme l’Authentique fertilisant Or Brun. Composé d’un mélange de 3 fumiers (poule, bovin, cheval) et d’algues marines compostées, il stimule la vie microbienne.
Complétez avec des apports variés tout au long de l’année, plus ou moins riches en carbone (feuilles mortes, broyats de branches) ou en azote (tontes de gazon, déchets verts).
Respecter la faune du sol
Un autre pilier pour un sol vivant est d’arrêter ou de limiter le travail mécanique du sol. La structure grumeleuse idéale aux cultures est apportée par l’activité de la faune du sol, mais se trouve perturbée par les interventions mécaniques.
Observation attentive
Plutôt que de suivre des règles strictes, la culture sur sol vivant se base avant tout sur l’observation et la mise en œuvre de pratiques adaptées à son contexte.
Par exemple, un sol très lourd et compact, qui ne bénéficie pas d’une porosité biologique, appréciera un passage de grelinette qui permettra de l’aérer… Et de favoriser la vie à l’intérieur !
À l’inverse, avec un sol sableux, l’enjeu sera d’améliorer sa capacité à stocker l’eau et les nutriments que les plantes pourront puiser, en y apportant de la matière organique compostée.